Il est impossible d’imaginer que l’on peut isoler la biologie d’un être humain de sa réalité psychique, c’est-à-dire : ces émotions, ses pensées, qu’elles soient positives ou négatives. Bien sûr, le vécu de ce patient, cet humain ayant vécu jusqu’à aujourd’hui le jour de notre consultation.
Le “vous” c’est cette interface interne qui va vous aider et identifier, et organiser ce qui se passe autour de vous, ce que vous vivez dans vos symptômes.
C’est votre esprit qui arrive à trier ces informations quotidiennes : “j’ai mal à la tête ce matin” “Ah oui, mais hier soir, j’ai bu beaucoup d’alcool, c’est certainement cela”. C’est en ça qu’on ne peut distinguer cette approche bio psychosociale, car vous êtes avant tout un humain doté de sens de réflexion.
En plus de cela, vous interagissez en permanence avec “l’autre”, avec d’autres être humains vivant qui peut à la fois influer sur vos pensées, mais aussi sur vos comportements. Par exemple, si vous ne vouliez pas boire d’alcool aujourd’hui, puis vous arriver dans un groupe d’amis festif, leurs interactions peuvent vous faire changer de prisme de vue cette envie que vous aviez initialement, ensuite vous faire changer de comportements, à savoir pour finir, vous buvez un verre.
Il en va de même pour tous les soignants que vous allez rencontrer dans votre trajet de soin pour traiter vos maux de tête.
C’est pour cela qu’il est primordial d’avoir toujours à l’esprit que vous, patients migraineux, n’êtes pas une étiquette “migraineux” mais un humain ayant ses peurs, appréhensions par rapport à cette pathologie par exemple. Et, de comprendre quels comportements vous essayez d’adopter avec cette migraine.

par Manon Pierard