Pourquoi ne pas craindre l’activité physique

Vos exercices

Un certain nombre d’entre vous ont des appréhensions concernant l’activité physique, rassurez-vous, cela n’aggrave pas vos douleurs ! Pratiquer une activité physique de type cardio est le mieux pour vous avec vos douleurs. Dans cette vidéo, Romain vous expliquera comment programmer la reprise d’une activité physique et comment persévérer et ne pas brûler des étapes.

L’activité physique et les migraines, est-ce compatible ? Bien sûr ! Pratiquer une activité physique est excellent pour la santé en général (émotions, sensations, bien-être..) ! 

Les conseils que l’on pourrait vous donner est de trouver un sport que vous appréciez et qui vous convient. Si vous n’appréciez vraiment pas le sport, trouvez un loisir qui vous plaît. Trouver le temps dans votre agenda, et le planifier est important. 

L’idéal serait de le pratiquer deux à trois fois par semaine d’une durée de 30 à 45 minutes. Privilégiez plutôt une activité de type aérobie (HIIT, vélo, course à pied,..). 

Les activités aérobies sont fortement recommandées dans le cas des migraines et des céphalées de tension. Concernant les céphalées cervicogéniques, les exercices spécifiques pour renforcer la musculature de la nuque sont plus recommandables. 

Pas d’inquiétude, lors de la pratique d’une activité physique, vos vaisseaux sanguins ne vont pas se déchirer malgré une sensation désagréable causée par le phénomène inflammatoire présent lors de vos crises de migraine ou vos maux de tête. Sachez que l’inactivité va aggraver vos crises de migraines, essayez donc de bouger un maximum possible ! 

Il est important, lors de douleurs, de modifier certains éléments de votre vie afin que votre corps et votre esprit ne reçoivent pas toujours les mêmes informations motrices et sensorielles (marcher plus, faire une activité désirée, aller boire un café avant le boulot). 

Lorsque vous vous rendez chez un thérapeute, il sera présent pour vous accompagner, vous guider, vous conseiller, vous motiver et ses mains auront un effet anti-inflammatoire. Mais vous devez avoir à l’esprit que les symptômes vont fluctuer de la même manière que votre vie fluctue, c’est-à-dire que vous allez avoir des phases où tout ira bien dans votre vie alors que certains moments seront plus difficiles à passer.

Lors des phases de down, les crises seront plus présentes, vous devrez amortir la descente en utilisant de manière autonome les outils que votre thérapeute vous a donnés. Plus vous serez résilient et plus vous prendrez votre santé en main, mieux ça ira pour vous ! Créer une dépendance thérapeutique sera délétère pour vous ! 

Néanmoins, si vos douleurs ou vos crises s’aggravent, le thérapeute vous donnera un coup de pouce transitoire pour que vous alliez mieux à nouveau.

par Manon Pierard


Bibliographie : 

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