Résumé :
Les premières apparitions structurées sont apparues fin du 19e siècle. Les connaissances sont basées à l’époque sur la biomécanique : comprendre comment fonctionnent les articulations, les organes, le corps. C’est la raison pour laquelle le premier examen complémentaire est la radiographie.
Andrew Still a structuré une pensée et une philosophie qui a mis un cadre de réflexion et de raisonnement clinique entraînant l’émanation de l’ostéopathie. C’est le premier homme, grand penseur, à avoir utiliser des idées et des concepts déjà existants pour en faire des publications structurées avec des écrits clairs.
L’ostéopathie est influencée par une médecine ancienne basée sur les humeurs internes du corps, les remises en place de structures et/ou les réalignements, le travail d’une bonne circulation sanguine. Le raisonnement clinique de l’ostéopathie est basé sur l’utilisation de testings analytiques et sur l’application de techniques de remise en place de système étant plus centré sur le thérapeute.
La chiropraxie, très connue dans les pays anglo-saxons, a un impact sur la circulation lymphatique. Cette prise en charge est appréciée car très rapide et en « one-shot ». Ces techniques sont dites « fortes » et « brutales ».
La kinésithérapie est arrivée plus tard au 20e siècle. La thérapie manuelle orthopédique, un des spécialisations de la kinésithérapie, est composée de différents concepts (Mulligan, Maitland, McKenzie) où l’on retrouve les mêmes idées à la base de ces derniers. Certaines techniques de mobilisation sont toujours utilisées à l’heure actuelle et ont été peu ou pas modifiées. Un thérapeute manuelle orthopédique base son traitement sur 3 piliers : l’éducation thérapeutique, les exercices et la thérapie manuelle. Ce concept prône une relation centrée sur le patient où le thérapeute est considéré comme un support transitoire et temporaire. Le thérapeute manuelle cherche à reproduire vos symptômes pour ensuite l’utiliser comme “signe comparateur” pour évaluer l’évolution du traitement et de vos symptômes.
Ces différents concepts de soin tournent autour de la même idée de base : traiter la douleur du patient via son système musculaire et/ou articulaire. Ils ont tous un point commun fondamental : l’utilisation de la mobilisation comme technique de traitement.
Les concepts se suivent mais évoluent plus ou moins différemment. Certains sont plus réfractaires alors que d’autres sont plus ouverts.
L’apparition de l’IRM entraîne une nouvelle manière de penser où la neuroscience prend une place importante impliquant une meilleure compréhension du fonctionnement du cerveau.
Les nouvelles pensées et les nouveaux concepts de soin s’ajoutent aux idées et concepts de bases. Grâce à ces derniers, les « seconds » penseurs ainsi que leurs idées sont plus structurées car leur base est déjà en place entraînant une structure plus élaborée et claire.
Le thérapeute, qui soit ostéopathe ou kinésithérapeute, est un humain ayant suivi une ou plusieurs formations. L’apparition de nouveaux concepts, la rencontre de nouvelles personnes peuvent influencer leur manière de réfléchir, de penser et de travailler.

par Manon Pierard