Flexion cervicale supérieure :
Mettez votre main dans la nuque du patient vers C4-C5 et demandez-lui de rentrer le menton et de le relâcher doucement. Utilisez un coussin si celui-ci est trop cyphosé.
Le but est de stimuler la musculature profonde de la nuque. Si le recrutement de la musculature superficielle (SCOM) est trop important, demandez à votre patient de diminuer l’amplitude du mouvement.
Afin de mesurer et d’évaluer l’amplitude, mettez vos doigts en avant du menton et demandez à votre patient d’effectuer le mouvement. L’amplitude est considérée comme normale, si le menton atteint le deuxième doigt (2-3cm). Les plus jeunes d’entre eux peuvent atteindre trois doigts.
Si le patient éprouve des difficultés en plus des raideurs, stimulez-le au maximum afin de récupérer de bonnes amplitudes.
Exercice isométrique :
Le but est de stimuler davantage le pic de force.
Demandez à votre patient de rentrer le menton et de décoller la tête du sol d’un demi-centimètre. Observez lors du décollement de la tête, il pourrait propulser son menton vers l’avant.
Exercice assez intense, tenir 10 secondes peut être déjà trop intense pour certains patients.
Crunch cervicale :
Intéressant dans le cadre de whiplash ou de post-traumatisme.
Demandez à votre patient d’effectuer une flexion et relâcher doucement.
Pour augmenter l’intensité, demandez-lui de positionner ses épaules en débord de table ou de lit et ainsi pouvoir partir de l’extension vers la flexion.
Exercices proprioceptifs :
Intéressant pour les post-opératoires ou pour les post-trauma.
Demandez à votre patient de maintenir son menton rentré et de faire des petits mouvements tels que des non, faire un cercle ou écrire son prénom avec son nez.
Rappel :
- Un exercice doit être non-douloureux,
- Un exercice ne doit pas entraîner de symptômes neuraux (dans la tête et/ou dans les bras),
- Eviter les surcompensations de la musculature superficielle,
- Rajouter de la charge est surtout intéressant pour les sportifs.
Conseil :
- N’oubliez pas de baser les exercices que vous donnez sur le raisonnement clinique et les caractéristiques de votre patient.
- Créer des assemblages d’exercice (dynamique → isométrique → dynamique). Privilégiez au début des séries de 15 à 20 répétitions pour les exercices dynamiques et des séries de 10 à 15 secondes pour l’isométrique.
par Manon Pierard