Il est important de différencier une affection chronique, telle que le diabète, présente toute la vie, d’une douleur chronique, qui persiste au-delà de trois mois, en l’absence de lésions.
Le mot “chronique” ne doit pas être associé à un élément inquiétant. Grâce à la neuroplasticité du cerveau, c’est-à-dire sa capacité à se modifier, se réorganiser et créer de nouvelles connexions, la douleur peut évoluer favorablement, être moins présente et moins invalidante.
Il existe des facteurs de risque de basculer dans une douleur chronique : la mauvaise utilisation des médicaments, le retrait des activités au niveau social et/ou physique, un niveau d’attente trop élevé (pouvant être lié à un discours trop confiant de professionnels de santé).
Une douleur dite chronique, chez un migraineux, ne veut pas dire que vous vivrez toute votre vie dans cet état. Celle-ci est liée à une durée d’emballement de vos crises ainsi qu’une augmentation de la fréquence et de l’intensité de ces dernières. Rassurez-vous, cet état, transitoire et temporaire, finit toujours par se stabiliser.
Prenons l’exemple de Monsieur G., un patient migraineux qui a longtemps eu 2 crises par an. Cependant, depuis 3 mois, il souffre de 2 crises par semaine, beaucoup plus intenses et invalidantes.
Dans le cadre de migraines chroniques, il est intéressant d’aller consulter un neurologue pour mettre en place ou réajuster votre traitement médicamenteux. De plus, un traitement kinésithérapique est également conseillé. Il pourra agir sur vos douleurs, vous guider pour une reprise d’activité physique et vous prodiguer des conseils sur votre hygiène de vie (sommeil, sport,..).

par Manon Pierard