La névralgie d’Arnold, décrite pour la première fois au dix-neuvième siècle par un médecin, est une affection touchant le nerf d’Arnold également appelé nerf grand-occipital qui provoque des douleurs unilatérales localisées à l’arrière du crâne associée à une diminution de la sensibilité dans cette zone. A l’époque, les connaissances sur le corps humain étaient limitées, et l’approche très biomécanique était basée sur des dissections et des radiographies. Ce n’est que plus tard que l’on a compris les mécanismes cérébraux et de la douleur.
Aujourd’hui, si votre médecin vous a parlé d’une “Arnoldite” en raison de douleurs cervicales qui remontent dans la tête, il est possible que cela ne soit pas tout à fait exact ! Pour qu’il y ait une réelle compression nerveuse, le nerf devrait être pincé ou soumis à une pression importante, ce qui est rarement le cas à cet endroit. Les muscles ne sont pas capables d’exercer une pression suffisante pour créer une compression nerveuse.
D’autres symptômes comme les vertiges, les nausées, la sensibilité accrue à la lumière et/ou au bruit ne sont généralement pas liés à une névralgie d’Arnold mais à d’autres pathologies, comme la migraine. Si la douleur s’étend à l’avant de la tête ou au visage, le nerf trijumeau, responsable de l’innervation de la face, est impliqué.
Il est recommandé d’aller consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic correct et un traitement adapté à vos symptômes.

par Manon Pierard