Pourquoi ce petit guide ?
Simplement pour vous donner des premières pistes de réflexions utiles pour vous. Repris en 7 étapes, il retrace la ligne du temps pour une meilleure gestion de vos maux de tête.
Première étape : Calmer
Peu importe le type de mal de tête dont vous souffrez, un des rares médicaments qui pourra vous aider à diminuer vos douleurs, c’est avant tout un anti-inflammatoire. Lors d’une migraine, plus particulièrement, vous pouvez le combiner à de la caféine, qui augmentera la rapidité de son efficacité. Essayez cependant de ne pas abuser des antidouleurs.
Si vous en prenez plus de 10 sur un mois, il est temps de consulter votre neurologue! Rappelez-vous également qu’il y a plusieurs types de traitement : ceux de crise et les traitements de fond. Si ces derniers sont pris de manière inconstante, cela peut contribuer à une relance de douleur.
Sur la céphalée.be, vous retrouverez des exercices spécifiques qui peuvent aider à moduler les maux de tête et donc vous permettre de mieux gérer la crise.
Deuxième étape : Se recentrer
Ce qui peut aider, c’est d’identifier vos para fonctions. La parafonction est une « sur utilisation » d’un geste naturel du corps humain.
Par exemple, si vous maintenez vos dents serrées, ce n’est pas dangereux. Mais si vous les maintenez serrées durant des heures, vous créez des irritations au niveau des muscles de la face, au niveau des articulations et de la mâchoire, ce qui aggrave et amplifie vos maux de tête. Il en va de même pour la nuque, il n’existe pas de bonne ou mauvaise position, cependant, maintenir la même posture tout au long de votre journée peut devenir irritant.
C’est pourquoi je vous recommande de bouger et de changer vos positions de travail!
Troisième étape : Identifier
Un élément qui sera utile dans votre avenir thérapeutique, et ce, peu importe votre diagnostic, c’est d’identifier clairement les facteurs déclenchants ou aggravants des maux de tête ou des tâches qui vous sont impossibles à réaliser dans votre vie quotidienne.
Par exemple : lorsque je suis assis 8 heures devant mon ordinateur ou lorsque je bois 2 verres de vin blanc). Cela sera très utile pour vos futurs thérapeutes qui auront ce que l’on appelle un signe comparateur. Il s’agit d’un très bon référentiel pour savoir si le traitement prodigué vous correspond et vous fait évoluer. Bien sûr, cette identification est complémentaire aux complément du calendriers des céphalées (fréquence, intensité, durée).
Quatrième étape : Gérer
Vous devez comprendre votre prise en charge comme une gestion en deux temps : durant les crises et entre les crises !
Durant la crise, la stratégie de vous retirer très tôt de toute activité de la vie quotidienne dès l’apparition des premiers symptômes n’est pas toujours la meilleure sur le long terme. Plus vous vous mettrez dans le noir couché et sans bouger plus votre corps s’habituera à cet évitement. Vous vous déconditionnerez et il sera d’autant plus compliqué pour vous de gérer vos crises, dans le futur.
Je ne néglige pas la difficulté de l’exercice que je vous demande, en particulier durant certaines crises, mais prenez-le déjà comme conseil.
Entre les crises, vous devez vous créer un planning d’activité physique, en particulier si vous souffrez de maux de tête chroniques et récurrents.
L’idéal est de faire 2 à 3 fois par semaine 30 à 40 minutes d’activité physique type cardio. Cette recommandation est d’ailleurs valable pour tous les patients douloureux. Essayez de vous reconnecter à une activité qui vous fait du bien , qui vous fait plaisir.
Cinquième étape : Se rassurer
La plupart des maux de tête que l’on rencontre ne sont ni mortels ni dangereux pour votre corps ! C’est invalidant, voire même très handicapant et sur ce point , il n’y a pas de débat. Mais vous ne risquez rien de grave.
Vous n’aurez pas plus de risque de développer une ni tumeur, d’avoir une partie de votre corps qui s’abime, puisqu’il s’agit d’une réaction inflammatoire irritant vos nerfs ou articulations. Vos scanner, radio, IRM, EEG seront strictement les mêmes qu’un patient qui n’a pas mal à la tête et ce, même si vous avez souvent mal.
Même si l’on suivait votre évolution articulaire et musculaire en comparant à une personne qui ne présente pas de céphalée, vous auriez tout à fait la même évolution que cette personne.
Sixième étape: S’informer
En fonction du diagnostic, vous aurez des exercices ou des traitements plus ou moins recommandés. La recherche sur les douleurs chroniques nous a appris qu’un patient informé et éveillé à ce qu’est la douleur et le mécanisme de sa pathologie aura une meilleure qualité de vie et une anxiété diminuée.
C’est l’une des raisons de la création de cette plateforme : Vous informer et vous aider à vous prendre en charge. N’hésitez pas à consulter tout notre contenu, et nous contacter pour de plus amples informations.
Septième étape: Comprendre
Comprendre que notre condition humaine nous fait forcément passer par des phases plus ou moins compliquées, et que la douleur fait partie intégrante de la vie du corps humain : avoir un corps sans jamais de douleur c’est un avoir un corps sans humeurs, sans émotions. Par exemple, il arrive que vous traversiez des périodes plus troubles émotionnellement, professionnellement….
Vos céphalées peuvent augmenter, c’est probablement juste une période compliquée à traverser. Pour une partie des patients, on remarque lors d’un suivi plus long que les crises fluctuent dans la vie avec des mieux puis des passages à vide. Restez optimistes sur votre futur et comprenez que notre rôle de thérapeute, c’est avant tout de vous accompagner au mieux dans ce passage, également de vous apprendre à vous auto gérer.
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